D’un soir cristallin à la tombée des nuées
Des émotions variées m’envahissent, hébété
Et s’ouvre mon cœur hypnotisé à chacun de tes pas
À chaque déhanchement dont je fais mon repas
Inspire cet air de Mohammedia où je te ressens
Sous le ressac de son souk animé, vivant
De mille odeurs de mille bruits
De mille couleurs ou fruits
Quelques minutes orientales
Sur lesquelles mes sens s’étalent
S’épandent ou se répandent, étals
D’un instant la réjouissance fatale
La petite mort l’essence de nos âmes
Des Maures les prières orientales
Tous mes sens s’y pâment
Douces fractales
Qui remplissent un moment d’éternité où pourtant
Toi, ma Muse, tu me manques, tellement ma Louvange
J’aimerais te vivre et t’explorer te respirer
Au rythme des marées, de tes yeux délavés
Qui bercent mon cœur et le sortent de sa torpeur
D’un passé douloureux des abyssales profondeurs
Réparées par la compassion, tes ires, tes pleurs
Tes rires, tes soupirs, tes désirs et tes peurs
Je m’y plonge, nu, dénudé, fragile et fort à la fois
Totalement nourri de cette paix intérieure, par ma Foi
Je t’aime si désespérément parfois que j’en oublie le temps
Du lâcher prise, de la confiance, de l’espérance, de l’empan
De nos cœurs portés par cette certitude de nos destinées
Tant de fois reportées, oubliées, effacées et enfin retrouvées
Je me laisse t’aimer sans attendre quoi que ce soit
L’avenir est obscur et pourtant clair à la fois
Y décompter les heures, les heurs,
Ou les heurts du bonheur
Et assécher de nos âmes par les rires et les simples pleurs
Nous découvrir, seuls ou ensemble, dans un même élan
De l’univers accueillir les changements, en défaire les plans
S’épanouir, s’évanouir de joie, en respirer toutes les fleurs
Et me souvenir que cette joie rejaillit dans l’ici et maintenant
Afin de nous laisser grandir au rythme du temps d’antan
M’abandonner à la source des étoiles
De la grande ou petite ourse suivre la voile
Et y marquer de mes lèvres ton cœur
À marée basse ou au soleil levant d’une douce chaleur
Angéliques traces
If Yves