L’éloge de la folie
L’éloge d’une envie
De quelques bribes de temps
En nuages le brouillard se lève
Dans mon cœur se répand
Le souvenir de tes lèvres
De ces maux largués lâchés
Comme une kyrielle de graines
Parsemées sur mon corps déchiqueté
Par ton départ en mots mort’Elle
Libératoire
Moratoire
La folie qui m’habite à chaque souffle
Dans ce monde qui en mon sein s’essouffle
Valeurs perdues peu à peu en course éperdue
Qui aimer, en sécurité ? En payer le prix de notre raison tue
Mourir enfin et les armes déposées à tes pieds
Souffler se reposer Nos neurones entravés
Ne plus réfléchir
S’éteindre
S’abandonner dans la lumière du cœur S’étreindre
Laisser s’échapper quelques pensées
Quelques fleurs osées
Se laisser écrire
Et même rire
Se repenser Nature
S’investir et sortir de cette cellule pure
De genèse
En parthénogenèse
Simple désir de vivre Pour renaître
Comme l’arbre ou le hêtre
Sortir du paraître
Et retrouver l’essence de la vie, de la Terre
Assumer que ne s’obère ou ne s’opère
D’un gland, d’un marron, d’une châtaigne
Les cicatrices au fond de nos yeux baignent
Cette espérance d’une aube
Douce folie
Simples Parcours de vie
Où par Foi la raison s’égare et se perd
A suivre les pas de nos pères et mères
Douce folie qui s’opère
Et répare les larmes du temps
Un sourire s’esquisse
Se dessine
Peu importe les secondes ou les jours de vent
Suivons notre cap
Ce grain de folie
Qui nous crée humain
Ce jour ou le lendemain
Qu’importe le gap
Nous ne sommes en définitive que de pures cellules d’envie
Quaderni Novembre 2024
If Yves