Hurlent vents

Hurlent  vents

 

"Hurlent

mes entrailles hurlent

des cieux sombres

sombrent de mes yeux fous

les flammes sulfureuses

de mon âme… comme un fou… comme un fou…

abîmé… le feu de mes entrailles feûle et crépite

durement, tristement, joyeusement

attisé

attiré

par la souffrance

la solitude si présente…

ce sentiment si profond

d’abandon

 

et cette joie presque morbide

d’y croire

de croire

que le soleil brille

ici ou ailleurs

plus fort

plus chaud

plus ou moins beau

d’ailleurs

probablement couleur de leurre

l’heure

de la solitude

ce sentiment esseulé

laissé en friche au bord du chemin

que je parcours assoiffé

de vitalité épanché

de vitalité dépêché

 

l’énergie fuse de toute part

elle fuse

diffuse

elle fuse et rencontre

cet autre moi

que je cache

que j’ignore

qui s’ignore

qu’y se cache

 

je l’ignore

 

au plus profond de moi

de ce moi

 

là, dans la fange, la tourbe, le marais

de nos cauchemars

jamais

au grand jamais

il ne me laisse

tenu par ce fil

d’ariane qui me blesse

je ne tiens que par ce fil

à cette vie gâchée

épuisée

à renaître du bourbier

originel

scaphandrier

d’émotions si belles,

parfois… si belles

 

que la vie peut être belle

 

que la vie peut être belle

 

lorsqu’elle se rencontre à la croisée de soi

à la croisée de soie

 

étoile

sans voile

lorsqu’elle émerge des pénombres

secrètes de l’âme si sombre, parfois, si sombre

 

le soleil brille

le soleil prie

 

tandis que l’émoi rejoint le tourment

tandis que moi… je sais qu’une foi de plus je me mens

 

le soleil brille

le soleil prie

 

n’oublie pas… passant

n’oublie pas le temps

 

où je t’ai fait renâcler

 

où je t’ai fait inspirer

 

cette trace de sang

cet effluve d’encens

 

sur l’autel de la vie

le soleil brille

 

parfois… il prend la couleur de nos yeux

parfois… il peut prendre la couleur des dieux

 

ceux auxquels je sacrifie

un peu de cette vie

 

le soleil brille

le soleil prie

 

n’oublie pas… passant

ne m’oublie pas …

pas à pas

s’écoule mon temps

 

pas à pas

se coule mon temps

au vent

du printemps

 

If

Yves

 

"

 

 

 

Je respire nos âmes

12 mai, par Yves Wauthier - Freymann

je respire nos âmes

en volutes de fumée

sur tes ailes

déposées

je respire tes yeux

et par tes sourires

j’y entrevois les Cieux

et dix mille autres lieux qui m’inspirent

je respire ton air

s’y ouvrent des parfums

qu’exhalent tout à la fin

ce qui m’amène à te plaire

je respire calmement

et mes pensées s’éloignent

de tous ces anciens tourments

là où nos coeurs se rejoignent

je respire et m’inspire

de tes rires

je respire en faim

et de toi de nous m’imprègne sans fin

if yves

retraite TAT (...)