Vanille, gousses et sombres amantes
Riches et fécondes... Atteint, je m'effondre
Liquéfié par cette essence, que répondre?
Fragrances qui d'un trait pénètrent le coeur
Tel un carreau qui d'une fenêtre sur l'âme soeur
Fait qu'enfin je vive, je vois, je ressente
Bercé par le tempo du Temps arrêté
Suspendu à ses lèvres
D'un arc de Cupidon dessinées
Effluves sur mon corps hébété
Précieux instants dérobés à la férocité du millénaire
Carpe diem clamé à l'indolente foule
Trop occupée à courir, ignorant les soupirs qui agitent la houle;
Je Te souris, capturé, par cette grâce, et la fluidité de l'air
Eaux verdoyantes, profondes, qui me confondent
Espiègles au fond, se moquant de tout et de rien
Ensorcelé, je gis et redeviens
Glaces métamorphosées en vives rivières qui s'écoulent et fondent
Parcouru par le chant des sirènes
Je te souris, oh Reine!
If Yves