Le temps

 

 

Le temps    

 

"Le temps s’inscrivait lentement au front de ses pensées. Il n’était plus tout à fait le même, ni tout à fait un autre, et déjà il s’oubliait. Il s’oubliait…

 

Il ressentait confusément un sentiment de fusion, l’impression diffuse de ne faire plus qu’Un avec la Nature, l’Univers entier…

il ressentait la structure même du temps, ou plutôt celle du non-temps.

 

Il le sentait comme une trame de lignes de force.

 

Un ensemble si étroitement relié, élément par élément, qu’il lui semblait en percevoir les mailles, le maillage…

 

Il n’imaginait que trop bien l’étroite interaction des noyaux de vie que toute «chose» mesure…

 

Il se sentait particule parmi les particules, singularité au sein d’autres singularités… une pièce rapportée de l’Univers qui, en elle-même, renfermerait le Tout.

 

Une énergie, pourtant, une énergie brillait par dessus tout…

 

Une lumière vive qui ravivait la flamme de ses vies antérieures, de ses songes sans fin qui le poursuivaient depuis la Nuit des temps.

 

Une voie, un chemin qui prenait les traces du Cœur.

 

Cette lumière Lui l’avait reçue en d’autres lieux, d’autres temps… De ces temps où nul n’ose… nul n’ose plus être soi-même pour se découvrir peu à peu, se découvrir chair après chair dans la nudité la plus complète…

Il avait abandonné toute fausse humilité, tous ces remparts que forment l'orgueil ou l'arrogance… tous ces masques futiles qui ne protègent rien, et surtout pas soi-même, d’ailleurs…

 

Une lumière brille pourtant dans le ciel «désobscurci» de sa mémoire.

Une clarté telle que seule l’Aube des sentiments peut la produire lorsque le cœur se sent battre, et frapper encore…

 

Encore et toujours aux portes du Cœur… aux portes de l’humanité qui sommeille en nous… Oui, qui sommeille parmi les vestiges décatis de nos défaites, les carcasses brûlantes de nos victoires, les tombereaux de cadavres exquis… toutes ces poussières revenues à la terre pour mieux nous imprégner de leur inanité, de la vanité de nos sentiments de supériorité…

 

Humilité… fille chérie de Tolérance, d’amour et de générosité…

 

Il faut du temps quelquefois pour simplement percevoir toute la force, incommensurablement plus puissante que l’Orgueil, de cette vertu fondatrice… fondatrice d’une véritable sagesse, d’une sincère approche de la Vie…

 

Une Lumière brille…

 

Et l’azur de tes yeux en resplendit de plus belle…

Et l’Océan des nuages se perd en vagues écumes pourchassées par le vent du renouveau…

 

Une lumière brille et un prénom prend feu dans ce cœur que j’ai porté au faîte du Monde… pour ne retrouver que ce que j’y aurai amené…

 

Des questions, oui toujours des questions, et peu de réponses en soi…

mais le temps donne raison à celui qui fait quête de soi-même, et par là, découvre les autres, et par là même se découvre peu à peu… Autre…

 

Une quête se révèle sous les lèvres d’une femme,  de l’Initiatrice, de cette Femme dont la Lumière brille, brille du plus profond des azurs au plus haut des ténèbres…

 

Une Lumière qui prend la couleur des rencontres magiques et inattendues… des retrouvailles sacrées d’une âme et de sa sœur…

 

 

 

 

 

 

 

If Yves"

 

 

 

Je respire nos âmes

12 mai, par Yves Wauthier - Freymann

je respire nos âmes

en volutes de fumée

sur tes ailes

déposées

je respire tes yeux

et par tes sourires

j’y entrevois les Cieux

et dix mille autres lieux qui m’inspirent

je respire ton air

s’y ouvrent des parfums

qu’exhalent tout à la fin

ce qui m’amène à te plaire

je respire calmement

et mes pensées s’éloignent

de tous ces anciens tourments

là où nos coeurs se rejoignent

je respire et m’inspire

de tes rires

je respire en faim

et de toi de nous m’imprègne sans fin

if yves

retraite TAT (...)